"Un
autre style pour d'autres lecteurs".
Alors que mon premier roman « l'Envers du miroir - L'autre moi-même », d'après Bernard Gheerbrant (créateur de la librairie La Hune à Paris) dégage une « profonde maturité dans l'écriture », « Les Chemins de la mémoire » se présentent comme un roman d'un tout autre genre. Le style ici est différent, épuré, tout juste nécessaire pour raconter une histoire et dévoiler une atmosphère, mais il n'en reste pas moins que ce roman appelle à la réflexion.
Laura Krasnopolsky - Curriculum - Roman d'anticipation - 216 pages - Editions Le Manuscrit - Erratum - Présentation du livre - Lire un extrait - Illustration couverture : Laura Montiel - Ses autres livres - "En español" - Avis de lecteurs
Disponible sur le site amazon.fr
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"A trop vouloir sauver le monde, on le prive de son existence" L.K.
« Parler du livre Les chemins de la mémoire, c’est parler d’un système de société qui ne dit pas son nom. Mais je m’arrête ici et vous laisse découvrir. A vous d’établir les liens avec ce que nous aurions pu vivre, à ce que nous vivons peut-être aujourd’hui, dans un monde aux réalités sous-jacentes. Je reste persuadée que la science fiction et son monde parallèle - je parle de celle qui effleure la réalité d’aujourd’hui et non d’un futur lointain encore inaccessible - est un instrument qui nous permet de mieux voir les choses, car elle nous fait prendre du recul et découvrir sous un autre angle ce que nous sommes incapables de voir et qui nous touche de si près. Une sorte de miroir de nous-mêmes, et de ce qui nous entoure avec ses voies glissantes. J’ai la certitude que tout ce qui émane de l'imagination de l'homme, né des désirs les plus fous ou d’angoisses refoulées, vient à prendre vie sous les formes les plus diverses, un jour ou l'autre, ou dans un lointain avenir, ou tout au moins à embrasser le domaine du réalisable. De quoi se réjouir ou s'inquiéter. Rien ne semblerait relever totalement de l'impossible.
Mais je parlerai ici plutôt de ce qui m’a amenée à écrire ce livre. Pourquoi celui-ci, et pas un autre à ce moment précis ? A la fois banale et singulière, cette expérience me trouble encore.
Je n’avais pas prévu d’écrire ce livre. Je ne l’attendais pas. Il s’est imposé de lui-même alors que je concevais avec passion, un recueil de textes courts et forts, qui me tenait vraiment à cœur. Une idée, une phrase ont suffi à me détourner d’un trait de mon projet initial. Une idée, une phrase, pour que j’en vienne à me consacrer pleinement à ce nouveau récit, dont j’ignorais encore le thème exact, la trame, la longueur, la structure, l’atmosphère et même le style. Impossible d’y échapper, de l’expliquer, de le comprendre. Je me lançais dans une autre sphère, vers l’inconnu, comme envoûtée. J’ai alors écrit, et écrit encore, entrainée par un enchaînement d’idées qui n’en finissait plus. Et lorsque je déposais avec désespoir ma plume, liée par les obligations quotidiennes, mon cerveau prenait alors le relais, et travaillait le récit dans un coin de ma tête, presque à mon insu. Et lorsque je revenais vers l’écriture, la trame avait évolué, les mots s’étaient enrichis d’une profondeur de style, les personnages avaient mûri jusqu’à presque m’échapper. J’ai mis un certain temps à écrire ce texte qui a pris peu à peu, à ma grande surprise, le corps d’un roman, sans que je puisse en toucher un autre. Prisonnière d’une situation que j’étais loin de soupçonner et de maîtriser, je n’ai pu commencer à me détacher de cette histoire qu’en inscrivant la dernière ligne. Elle pouvait enfin vivre sa vie, et moi, la mienne.
Ce n'est que plus tard que j'ai pu comprendre. Je découvrais que nos projets inachevés suivent leur chemin d’évolution, presque indépendamment de notre volonté. Tout au long de ces années où je n’écrivais plus, où je dessinais parfois peut-être, mon expérience de la vie avec ses joies, ses rêves et ses blessures, une perception plus affinée, ont sans doute aidé, jour après jour, à façonner ce que je croyais être voué à l’oubli.
Ainsi est né le roman « les chemins de la mémoire », après avoir pris en partie sa source dans un dialogue que j’avais écrit en 1989 intitulé « Plaidoyer pour une mort certaine *».
*pièce de théâtre, à l’origine
Laura Krasnopolsky
« Dès le début j'ai été prise par l'histoire et son univers, pour moi, très science-fiction à la Orwell. Sentiment qui n'a fait que se renforcer au cours de la lecture. (…) J'aime beaucoup ton écriture quand tu es dans le mystère, le fantastique, une certaine distance avec la réalité. »
Nicole C.
" (...) Pas facile de se détacher de ses personnages : il nous donne à réfléchir sur nos propres actes. "Agir au bon moment, là où il faut", comme le dit si bien Julien ton héros. Et si cette société n'était pas le fruit de ton imagination mais bien notre avenir plus ou moins proche... J'ai aimé ton écriture et la façon que tu as de nous amener dans ton univers fantastique, tout en nous poussant à la réflexion."